Gâteau, feu d'artifice: Monaco fête les 90 ans du crooner He

Gâteau, feu d'artifice: Monaco fête les 90 ans du crooner Henri Salvador

MONACO (AFP), 07:44
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Le chanteur Henri Salvador (g) coupe son gâteau d'anniversaire géant sur scène à Monaco le 18 juillet 2007


Un gâteau tout bleu, presque aussi grand que lui, a accueilli sur scène le toujours rigolard Henri Salvador qui a fêté ses 90 printemps en chansons mercredi soir à Monaco.

Moins ému qu'hilare, Henri Salvador, veste jaune, pantalon noir, a tenté
d'attaquer l'imposante pièce montée surmontée d'une guitare -son instrument fétiche- et décorée de ses initiales, devant une standing-ovation des 600 spectateurs de la salle des étoiles du Sporting d'été.
Le prince Albert II est monté sur scène pour relayer les "Happy birthday" du public et remercier le chanteur de "nous donner autant de joie, de bonheur et autant d'amour".
Même reconnaissance chaleureuse dans le message de la ministre de la Culture Christine Albanel lu par Bernard Lambert, directeur général de la
Société des bains de mer (SBM) de Monaco: "votre inspiration, votre swing, votre rire illuminent la chanson française depuis de très longues années. Poète, crooner, fantaisiste, vos visages sont aussi divers que les genres musicaux que vous avez revisités de votre talent et votre infinie liberté".
Un brin cabotin, Salvador, né à Cayenne (Guyane) le 18 juillet 1917, a fait croire au public qu'il "n'était pas un beau parleur" et allait juste essayer,
pour ce concert anniversaire, de "chanter le mieux possible de sa vie".
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Henri Salvador (g) recoit un bouquet du prince Albert de Monaco sur scène pour son 90ème anniversaire le 18 juillet 2007


"J'ai rarement chanté devant autant de jolies femmes", n'a pu s'empêcher de glisser l'inventeur des rythmes langoureux de la bossa-nova, avant qu'un feu d'artifice d'anthologie n'illumine le ciel de la Principauté.

Séducteur jusqu'au bout, il a troqué sa tenue jaune et noire pour un ensemble chemise-pantalon blancs, veste bleu outremer, avant d'attaquer avec un bel entrain, et un verre de bordeaux, les classiques de son répertoire: de "Syracuse" à "Zorro est arrivé" en passant par "Dans mon île" ou "Mourir à Honfleur", des reprises de Jobim, Boris Vian, ou Ferré.
"La vie, c'est la vie, faut se l'emmener jusqu'à l'autre rive (...). La
vie, ça se vit jusqu'à en crever", a chanté comme un défi Salvador, qui
a entamé en juin une mini-tournée d'adieu.
"Le show business, c'est comme le bistrot, on dit toujours que c'est la dernière tournée et on reprend un coup, mais celle-là, moi je jure, c'est la
dernière", a plaisanté le chanteur qui se produira à Tokyo (6-7-8 septembre) avant ses deux derniers concerts prévus le 26 octobre à la salle Pleyel puis le 21 décembre au Palais des Congrès.
Jurant qu'"à 90 ans, on a moins besoin d'un docteur que d'un égyptologue"
qu'"il n'aime pas la bière, mais va devoir s'y habituer", il a multiplié bons mots et traits d'humour -parfois noir- entraînant la salle dans ses éclats de rire communicatif.
Derrière l'humour, la voix de velours, caressante ou entraînante, était toujours là et bien là, admirable et émouvante, saluée par une pluie de fleurs du public au terme d'une heure et demie de concert.