Pas de retraite pour Jackie Chan, sans filet sur la tour Eiffel à 53 ans
" Je réalise moi-même toutes mes cascades": vantardise commune chez les acteurs à Hollywood mais vérité pour le bondissant Jackie Chan qui à 53 ans est monté sans filet en haut de la tour Eiffel pour son nouveau film, "Rush Hour 3" et refuse de penser à la retraite.
"Dans cette scène, il n'y a pas d'explosions, pas de fusillades, simplement l'une des meilleures équipes de cascadeurs au monde, qui travaillent au maximum de leurs capacités", explique Chan à des journalistes à Los Angeles, avant la sortie en Amérique du nord de ce long métrage tourné en grande partie à Paris.
"C'était une expérience que personne d'entre nous n'oubliera, et sûrement pas moi. J'étais seul en haut de la tour", se rappelle cet ancien cascadeur qui a tourné des films d'arts martiaux hong-kongais en grande série depuis le début des années 1970.
"Après ça, je pourrai dire à mes petits-enfants + C'est votre grand-père. Ce n'est pas un cascadeur qui vole autour de la tour Eiffel par des vents de 160 km/h+", ajoute fièrement Chan, né Kong-sang Chan en 1954 à Hong Kong, alors colonie britannique.
"Rush Hour" en 1998 avait marqué le début tardif d'une carrière internationale, même si Chan était déjà connu des amateurs de cinéma d'arts martiaux comme digne successeur du légendaire Bruce Lee.
La franchise, où Chan donne la réplique au délirant comédien noir Chris
Tucker, a déjà rapporté 600 millions de dollars de recettesdans le monde. Pour le troisième épisode, signé Brett Ratner et doté d'un budget de 140 millions de dollars, le duo revient pour une enquête sur la mafia chinoise à Paris.
Yvan Attal y joue un chauffeur de taxi et Roman Polanski un inspecteur
de police teigneux. On y voit aussi le basketteur chinois géant Sun Ming Ming, 2,36 m, en adversaire de Chan.
Si Ratner affirme que le plus difficile a été de filmer dans la ville-lumière et d'obtenir le feu vert de Tucker, qui tourne rarement, à un troisième épisode, Chan assure que "le plus difficile pour moi a été de comprendre l'anglais parlé par Brett et Chris".
En revanche, les acrobaties, très exigeantes physiquement, ne lui ont
pas posé de problème. "Parfois, j'oublie mon âge et je continue à bouger (...) Je continuerai jusqu'à ce que mon corps me supplie d'arrêter. Je ne pense pas à la retraite", lance-t-il, se disant jamais aussi heureux que sur un plateau de tournage.
"J'ai passé deux semaines à entraîner Sun Ming Ming, pour lui apprendre
comment se mouvoir comme un spécialiste des arts martiaux (...) il fait
150 kg, il pourrait me mettre K.O. d'un seul coup. Il a une vingtaine d'années et il fait deux fois ma taille, la scène était super".
Chan, également réalisateur, fourmille de projets en Asie et vient de boucler un film en commun avec une autre star en Asie, Jet Li, "The forbidden kingdom", prévu en 2008 sur les écrans nord-américains.
Dim 5 Aoû - 15:59